10/11/2008

FORUM: brillez, en entretien d'embauche


Téléchargez Docteurs&Co n°19, octobre 2008

En page 10, Jean-Paul Hermann, docteur en physique et ancien cadre R&D de Renault vous donne des conseils pour mieux vous présenter lors des entretiens d'embauche.

Prolongez cette lecture par les dossiers "L'entretien d'embauche", Docteurs&Co n°7, octobre 2005 et "Recruteurs et processus de recrutement", Docteurs&Co n°5, mars 2005.

N'oubliez pas de consulter le site emploi des PhD en Grande-Bretagne qui fourmille de bons conseils pour mieux se préparer et amusez-vous de la recherche d'emploi narrée par David Jensen, consultant en RH et chroniqueur régulier pour Science Careers.

Vous avez besoin d'infos sur les salaires ? L'Apec donne des fourchettes de salaires pour les fonctions de la R&D. Attention ! Vous n'êtes pas des jeunes diplômés (sous entendu bac+5), vos années de thèse sont une expérience professionnelle qu'il faut arriver à négocier.

15 commentaires:

Anonyme a dit…

Je me prépare à passer un entretien d'embauche pour un poste en R&D dans une grande entreprise, quels sont écueils à éviter ?

Anonyme a dit…

Renault embauchait quels types de profil quand vous étiez recruteur ? Des docteurs ? Des ingénieurs ? De quelle discipline ?

Anonyme a dit…

Comment se sensibilise-t-on aux notions de propriété intellectuelle, et le recruteur s'attend-il à ce que le docteur maîtrise ce point, dans le domaine industriel?

Anonyme a dit…

cela fait plus d'un an que je n'ai pas eu d'emploi. comment exposer ce "trou" dans mon parcours sans me dévaloriser ?

Anonyme a dit…

Quelques réponses forcément partielles :
Le principal écueil pour un poste en R&D c'est de manquer d'ouverture d'esprit et donner l'impression qu'on veut avant tout poursuivre son travail de thèse. Dans l'industrie on doit pouvoir s'adapter car le contexte change vite.

Renault ne recrute pas de chercheurs pour la simple raison que ce métier n'existe pas dans la convention collective de la métallurgie, nous recrutions des ingénieurs et cadres qui étaient affectés à la Direction de la Recherche mais pas seulement, loin de là.

Il existe une formation spéciale pour ingénieurs brevets : le CEPI à Strasbourg mais on peut s'initier à la structure d'un brevet et aux règles de base par des bouquins simples.

Un trou dans une carrière, ça arrive, on peut en profiter pour apprendre des choses en autodidacte, c'est parfaitement admis. En revanche dire qu'on a eu besoin de respirer un an après la soutenance ça fait bizarre.

Anonyme a dit…

Je reviens sur cette question ô combien épineuse du « trou ».
Cela fait bien plus d’un an que je galère pour trouver un emploi qui correspond à mes qualifications (docteur en biologie) et sincèrement je ne me vois pas annoncer comme une fleur «j’ai appris des choses en autodidacte» lors des rares entretiens d’embauche que j’arrive à décrocher. La seule chose que j’ai apprise pendant cette période c’est que j’aurai mieux fait de consacrer tout ce temps et ces sacrifices qui ont été légions pour obtenir un diplôme qui intéresse véritablement les employeurs/la société. Le reste du temps, j’ai galéré pour trouver un job ne serait-ce qu’alimentaire (« oh mais vous êtes beaucoup trop diplômée et puis vous n’avez pas d’expérience ! »). Alors non, je n’ai eu ni le temps, ni l’énergie d’« apprendre des choses en autodidacte ».
Il y aurait-il un moyen de faire passer ce passage à vide autrement qu’en utilisant la langue de bois ? Ne peut-on pas tout simplement expliquer ce qu’est le marché de l’emploi des chercheurs (1 poste pour 60 candidatures minimum quand il y a une annonce mais la plupart des postes étant pourvu par cooptation, vous passez complètement à côté si n’avez pas de réseau…) ?
Dans le cas où il ne serait pas possible de décrire des réalités en entretien d’embauche, que dire qui pourrait être crédible alors ?

jph a dit…

(par Jean-Paul Hermann)
La situation de l'emploi est difficile, surtout en biologie où les offres ne correspondent pas au nombre de docteurs de la spécialité. Les employeurs le savent et sauront évidemment comprendre la situation et l'existence d'un trou dans le CV (vous n'aviez pas dit que vous étiez biologiste). Simplement il serait avisé de montrer que vous ne vous êtes pas laissé abattre et que vous avez fait quelque chose pendant ce temps, ne serait-ce que vous maintenir au courant.
On peut, on doit dire la vérité en entretien, les recruteurs ayant beaucoup de talent pour détecter les menteurs mais ne jamais larmoyer et ça peut être dur.
C'était ça, entre autres, le rôle des ateliers d'aide à la recherche d'emploi que j'ai animés pendant 3 ans et que l'ABG vient d'arrêter. J'espère qu'ils vont reprendre sous les auspices de diverses sociétés savantes. Le but est de positiver ce qu'on sait, ce qu'on sait faire et ce qu'on est ; ça s'apprend, en anglais même.

Anonyme a dit…

On n'a pas abordé la question si cruciale du salaire. Comment l'aborder quand on a aucune info (pas de salaire dans l'offre) ? Comment savoir ce que l'on peut demander ? Et quand on a l'info, comment juger les marges de manoeuvre ?

Anonyme a dit…

Un entretien d'embauche, c'est comme un spectacle, non ? On peut toujours apprendre à jouer parfaitement son rôle de candidat modèle(comment positiver des trous dans son parcours, négocier habilement son salaire, j'en passe...), est-ce que çà fait un futur bon collaborateur ?

Anonyme a dit…

La question du salaire est à la fois plus simple et plus compliquée qu'on ne pense.
Plus compliquée parce qu'on manque de données. Ces données existent auprès des grandes écoles et aussi de l'ABG dont le service emploi collecte les salaires de début. Il suffit de leur écrire.
Plus simple parce que les entreprises, surtout les grandes, utilisent des grilles (qu'elles ne publient évidemment pas) en fonction de la notoriété de la formation, de l'état du marché et de l'expérience qu'elles ont des stagiaires de ces écoles (les universités sont défavorisées). Normalement la thèse justifie une augmentation de salaire à peu près égale aux augmentations de salaire d'une personne entrée à Bac + 5 pendant 3 ans. Ca varie en fonction du contexte économique et de la politique salariale.
Il faut bien comprendre que les entreprises n'ont pas intérêt à gruger les entrants car ils s'en apercevront bien vite et partiront.

Anonyme a dit…

Je ne sais pas si quelqu'un qui sait bien se mettre en valeur, parler de ses activités, se présenter sera un bon collaborateur mais je sais que quelqu'un de méprisant, mal habillé, visiblement pas motivé sera sûrement un mauvais collaborateur.

Anonyme a dit…

Bonjour,

Plusieurs questions pour Jean-Paul Hermann:
1. Quels sont les critères (niveau d'études, expérience, qualités,...) essentiels que doit avoir un potentiel collaborateur pour être recruter en R&D chez Renault ?
2. Quelle est la fourchette de rémunération pour un jeune PhD chez Renault ?
3. Quel type de contrat propose le plus fréquemment Renault au jeune chercheur ?
4. Est il possible de faire un post-doc chez Renault (si oui, durée, rémunération) ?
5. Quel est le processus de recrutement chez Renault ?
6. Quels types de poste sont proposés à des jeunes chercheurs (notamment en informatique-réseaux) ?
Merci.

Anonyme a dit…

Il n'y a pas de postes de chercheurs mais des ingénieurs et des cadres, donc Bac + 5. Les docteurs sont bien inspirés de montrer que leur doctorat est une expérience professionnelle qui justifie un plus salarial.
Autrement, c'est toujours la motivation et le contact humain qui priment, comme partout.
La rémunération dépend du niveau de la formation Bac+5, elle devrait se négocier entre 33 et 40 keuros bruts annuels mais ça dépend de tellement de choses...
Je ne crois pas que Renault embauche des post-doc, c'est un truc académique ça, ils embauchent en principe en CDI.
Le recrutement se fait par sélection et premier entretien par quelqu'un des Ressources Humaines, puis test d'anglais puis rencontre avec l'opérationnel (technique). Mais il y a aussi des journées de recrutement.
Les ingénieurs comme les autres sont maîtres de leur carrière avec l'accord de la hiérarchie. Pour les électroniciens au sens large, il existe des parcours types équilibrés soft/hard mais ça dépend des goûts et des opportunités.
En fait chez Renault c'est exactement comme dans toutes les entreprises industrielles.
Jean-Paul Hermann

decrochez-job a dit…

Les entretiens d'embauche chez Renault sont beaucoup plus dure qu'il y a un certain temps. Le recrutement se fait de manière plus professionnel avec des RH très compétentes

entretien d'embauche renault a dit…

Je confirme ! je viens d'en passer un et j'ai loupé à coup sûr ...