Le chercheur Olivier Martin a étudié 10 années de recrutement en section 19 du CNU (le Conseil national des universités qui qualifie les docteurs avant qu'ils ne postulent pour devenir MCF).
"En dix ans (1998-2007), 1581 individus différents ont obtenu leur qualification au poste de maître de conférences (MCF) en « sociologie (et démographie) ». Environ un tiers d’entre eux (34,6 %) ont été recrutés comme maîtres de conférences et, durant la même période, environ cinq autres pourcents ont été recrutés au CNRS comme chargés de recherche. Rapporté au nombre de docteurs en sociologie, le taux de recrutement chute à 16 %, soit un docteur sur six. Le parcours qui conduit de la thèse à un poste de maître de conférences laisse sur le chemin cinq sixièmes des docteurs et deux tiers des qualifiés."
Et les temps deviennent de plus en plus dur : "L’effet génération fait que les docteurs des années 1998-1999 avaient globalement plus de 60 % de chance d’être recrutés alors que les docteurs des générations plus récentes ont environ 30 % de chances de l’être."
Chers doctorants en sociologie, préparez-vous à quitter le milieu académique ! Dans Docteurs&Co n°23 et 24 (rubrique "Sur le web"), nous avons répertorié quelques sites pour votre recherche d'emploi.
Source : Olivier Martin, "La difficulté de devenir enseignant-chercheur", Le mensuel de l'université, 4 décembre 2009
1 commentaire:
"dur dur pour les docteurs en sociologie" est une réalité qui ne s'applique pas qu'en France. Au Québec où j'ai obtenu mon PH.D.,(je suis française et maintenant aussi canadienne) je pensais que l'ouverture internationale serait un plus dans mon parcours. Que nenni, il semble que les postes ne se distribuent que dans la proximité d'une culture régionale, et les candidats qui voyagent et s'internationalisent font peur. L'heure est donc au repli sur soi.
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