17/06/2009

Sophie Hamon, docteur en sciences du langage

  • Ma trajectoire
Ma thèse en sciences du langage à l'Université Paris X-Nanterre portait sur "La phrase double causale : propriétés syntaxiques et interprétations sémantiques". Je croyais avoir toutes les chances d'obtenir un poste de MCF. J'avais suivi le "bon" parcours : Allocataire/Monitrice et j'étais épaulée par mon Directeur. Après la qualification, il y avait 5 ou 6 postes de MCF correspondant à mon profil, en France. J'ai passé 3 auditions sans être classée. Avec 10 mois au chômage derrière moi entre la qualification et la campagne de recrutement, cela me suffisait. Grâce un cabinet spécialisé (via mon inscription à l'ANPE), j'ai fait un bilan de compétences et j'ai intégré une maison d'édition.
  • Mes conseils aux doctorants
- Il faut arrêter de se considérer comme des jeunes diplômés quand on sort du doctorat. Une thèse, c'est une expérience professionnelle.
-Une thèse aboutie en sciences humaines développe nécessairement de la persévérance et de l'autonomie. Ces qualités sont appréciées par les employeurs.

Source : Club 92 Info, n°37, novembre 2007

11 commentaires:

Anonyme a dit…

Bonjour,
merci beaucoup pour ce témoignage. Est-il possible de connaître le nom du cabinet spécialisé (suggéré par l'ANPE) qui a aidé à dénouer la situation et à trouver des solutions ?

Evelyne Jardin a dit…

Bonjour,
Merci pour votre message mais je n'ai pas cette information. Désolée.
Dr E. Jardin

Anonyme a dit…

Votre témoignage m'étonne beaucoup. D'abord, avoir été allocatrice ne veut rien dire. Tout le monde sait que les bourses sont attribuées d'après des critères très subjectifs et pour la commission des spécialistes le mot "allocataire" ne dit pas grand-chose. J'ai des amis (docteurs en linguistique) qui n'ont jamais eu de bourse et qui ont été recrutés comme MCF. Ils ont attendu deux, trois ou quatre ans, cela a été difficile, ils ont travaillé où ils ont pu (bibliothèque, etc.). Travailler à l'université c'est prestigieux. Il faut s'investir beaucoup pour avoir un poste.

Anonyme a dit…

Bonjour Sophie,
Je suis d'accord avec l'auteur du message précédent.
Pensez-vous que ce serait juste si les universités recrutaient uniquement les allocataires?

Anonyme a dit…

Tout le monde n'êtes pas fait pour être enseignant-chercheur. C'est triste qu'au bout de trois ans de recherche, votre message se résume à peu près comme "j'ai été allocataire, donc je suis la meilleure". La recherche apprend à se remettre en question. Les échecs aux auditions tiennent souvent au manque d'autocritique de la part des candidats. La commission apprécie les candidats qui ont donné des CM (les AMN n'en donnent pas) et surtout, les gens motivés. Ceux qui abandonnent la recherche un an après la thèse, ce n'est un poids pour l'équipe. Si vous vous réalisez ailleurs, tant mieux.

Anonyme a dit…

Travailler à l'université est présigieux? J'en connais des MCF qui ont fait 2 articles en 10 ans. Mais puisqu'ils y sont entrés, ils ne sont certainement pas le poids pour les équipes...
Je suis aigri par le système. Un doctorat des sciences du langage préparé tout en travaillant à temps plein dans un boulot exigeant qui n'a rien à voir. Tout en enseignant en tant que vacataire (une année j'avais le nombre d'heure qui était pratiquement équivalent aux heures statutaires des MCF). Une douzaine d'articles dans la presse française et étrangère. Accepté aux deux Congrès Mondiaux de la Linguistique Française... Un bon dossier à ce qu'on m'a dit, mais le problème, c'est que je ne rentre pas dans les bonnes cases, le domaine de recherche qui est le mien n'est pas populaire en France. Le résultat: trois ans après la soutenance, trois sessions de recrutement, je n'ai même pas eu le droit à une seule audition. Et comme je ne peux pas, pour des raisons personnelles, partir à l'étranger, je n'ai aucune chance de faire de la recherche. Le résultat: ne sufit pas être bon, il ne suffit pas de faire des choses, il ne suffit pas d'être reconnu, il faut encore être dans les bonnes cases. Un grand linguiste français, qui a été dans mon jury de thèse, m'a dit qu'il a attendu des années avant que quelqu'un s'intéresse à ses travaux. Je n'ai pas le courage d'attendre des années, je n'ai plus de force de continuer mon boulot (dans lequel, à cause de mes études, j'ai perdu toute possibilité de carrière) et faire les recherches sur mon temps libre. Je considère maintenant que tout cela était une grande farce et je laisse tomber.

Anonyme a dit…

je suis sophie hamon je ne connais pas votre blog et j'y trouve mon témoignage...? comment se fait-il que quelqu'un me fasse parler sur ce site sans m'en demander l'autorisation??????
d'où vient votre source et quelle est cette façon de faire???
il est évident que mont témoignage est tronqué et n'est pas de ma volonté!!

Anonyme a dit…

Moi aussi, je suis Sophie Amon !

Evelyne Jardin a dit…

Bonjour,
La source est clairement indiquée dans le billet.
E. Jardin

Anonyme a dit…

bonjour je sais bien qu'il y a 15000 sophie hamon en France, mais je suis bien sophie hamon celle qui a écrit la thèse sur les conjonctions de cause à Nanterre. Je n'ai jamais autorisé la diffusion de votre blog de cet interview donné en 2007(!) pour le journal du club 92. je n'ai aucune envie de faire partie de vos "échanges d'idées" et qu'on fasse des commentaires sur quelque chose que j'ai pas écrit! encore un foisjJe souhaite que vous supprimiez définitivement mon temoignage de votre blog.
merci

Evelyne a dit…

Bonjour Mme Hamon,
J'ai bien reçu votre message. Je vais voir ce que je peux faire.
EJ