04/12/2009

Témoignage de C. , docteur en 2001

"Depuis 4 ans, je travaille pour une entreprise implantée en Europe Centrale. En comptant mes années de thèse, cela fait 14 années d'expérience.

Dans mon CV, j'ai commencé par mon activité actuelle pour finir par ma formation initiale (un doctorat en sciences humaines). Mais fi de ces années d'expérience. La première chose que recherche un recruteur français reste et restera la grande école que je n'ai pas faite à la sortie du bac. Mais il parait qu'au bout de 10 à 15 ans, ils commencent à relativiser.

Il n'y a qu'en France pour vivre ça. Devrais-je toujours porter mon cursus universitaire et mon doctorat comme un fardeau, un handicap ? Moi, je suis fière de ce que j'ai fait."

Témoignage recueilli en novembre 2009.

La semaine prochaine, dans Docteurs&Co n°24, vous trouverez un autre témoignage aussi désabusé. Qu'en pensez-vous ?

7 commentaires:

Amine Mokhtari a dit…

Je suis plutôt d'accord avec lui. Aux yeux des chefs/recruteurs d'entreprises françaises : soit on est quelqu'un issu d'une école d'ingénieur soit on n’est rien. Ce qui est le plus ironique dans toute cette histoire c'est que la plupart de ces ingénieurs qui sont sortis de ces écoles ont suivi des cours préparés par des docteurs ou doctorants.

J’ai constaté que ces mêmes chefs d'entreprise n'ont absolument aucune idée de l'utilité d'un docteur dans leurs entreprises. Absolument aucune.

Unknown a dit…

eh bien en tant qu'étudiant en M2 recherche (l'ironie du sort c'est que 90% des cours sont dans une école d'ingénieur), cela ne me présage rien de bon pour la suite. Moi qui pensait que cette mentalité avait évolué ces dernières années...

Evelyne Jardin a dit…

Ben, il ne faut pas abandonner votre projet de faire une thèse. Les situations sont très contrastées entre les entreprises, en France. J'ai l'impression que les docteurs sont plutôt mieux accueillis dans les entreprises dirigées par... des docteurs. Quand on connaît la formation, on est plus à même d'en reconnaître la valeur. Sachez aussi que les recruteurs du privé s'intéressent à la personnalité, tout autant qu'aux diplômes des candidats.
Dr Evelyne Jardin
Animatrice de ce blog

webmaster a dit…

Dans ces propos, je trouve qu'il y a beaucoup de vrai!
J'ai soutenu mon projet de Master en Juillet 2008. Depuis, je suis à la recherche d'un emploi dans le secteur transport et logistique.
J'ai voulu continuer une thèse mais deux fois je sens mal alaise avec le directeur de ma thèse surtout quant celle-ci est non financée.
J'aimerais avoir donc des conseils ou témoignages des docteurs ou doctorants sur le choix de sujet de thèse et de directeur de thèse, le comportement avec le directeur de thèse tout au long du travail,...
Merci d'avance et bonne continuation sur ce blog!!

Amine Mokhtari a dit…

La thèse est un long chemin nécessitant un travail ardu. Faire une thèse sans financement me semble assez difficile. car avant de penser à ta thèse tu sera obligé de penser d'abord à payer ton loyer, trouver avec quoi vivre en somme. Mais si tu es très motivé, pourquoi pas.

Ari MASSOUDI a dit…
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
Ari MASSOUDI a dit…

Pour ceux qui sont en M1-M2, penser à la possibilité d'effectuer votre doctorat à l'étranger (de préférence dans un pays anglo-saxons, et dans une bonne université). Il y'a des protocoles d'échanges d'étudiant avec la France.
La paie est meilleure qu'en France, et en plus vous aurez des perspectives de carrière de partout (et oui avoir un doctorat de Berkley ou de Cambridge a plus d'impact que n'importe quel diplome d'ingénieur de "grande école française", et sans commune mesure avec un doctorat de la Sorbonne ou de l'Université de Strasbourg !).

A méditer...
Bien à vous,

Ari