31/07/2009

Rejoindre un cabinet de conseil

Le conseil est un débouché pour les docteurs, y compris en sciences sociales. Mais êtes-vous capables de citer des noms de cabinets de conseil ?
  • les cabinets de stratégie: BCG, Mc Kinsey, Bain, AT Kearney,Booz, Roland Berger
  • les cabinets en management : BearingPoint, Ineum, CSC, Capgemini
  • les cabinets spécialisés : Hay, Cegos, PA-consulting, Transformance, Orgaconseil
  • les SSII : IBM BCS, Atos, Logica, Stéria....
Depuis notre entrée à l'ABG, nous avons interviewé quelques docteurs dans ce domaine
  • Delphine Lecocq-Arri, docteur en géochimie, ingénieur projet chez BURGÉAP à Nantes
  • François Thierry, docteur en sciences des matériaux, ingénieur projet chez Gist à Boulogne-Billancourt
  • Stéphane Alain Riou, docteur en biogéochimie de l’environnement, gérant de Créocéan à Quimper
  • Isabelle Pras, docteur en finances, manager à PricewaterhouseCoopers à Neuilly
  • François Courty, docteur en maths appliquées, consultant chez Cicom Organisation à Nice
Faites-nous part de votre propre expérience de consultant (heureuse ou malheureuse) en cliquant sur "commentaires".

Source : Les incessantes mutations des cabinets de conseil, Problèmes économiques n°2973, 10/6/2009. Docteurs&Co n° 6, Les métiers du conseil (PDF), témoignages dans n°9 (PDF), n°12 (PDF) et n°13 (PDF).

7 commentaires:

Anonyme a dit…

Ah, voilà une rubrique qui me correspond parfaitement.

A l'entrée de ma thèse, je souhaitais faire enseignant-chercheur. Ce n'était pas vraiment un objectif déterminé, peut-être un simple atavisme familial. Bref. Peu de temps après le début de ma thèse, deux éléments m'en ont dissuadé : mon directeur de thèse, ou plutôt mon responsable de labo, qui m'a expliqué que chez lui on visait l'industrie ; de nombreuses conférences où l'on expliquait en substance aux doctorants qu'ils s'étaient faits avoir, qu'il n'y avait pas de postes académiques en débouchés mais que les labos avaient besoin de thésards pour tourner. Bon. J'ai donc fait le deuil de ce projet, qui ne me tenait pas plus que cela à coeur. J'ai investigué la piste des cabinets de conseil, qui à mon sens offrait la possibilité de découvrir des environnements variés de façon récurrente. J'ai eu de nombreux contacts avec l'un d'entre eux avant la fin de ma thèse, je pensais que l'affaire était dans le sac... et puis non. Il y a eu un an de chômage derrière, un an à creuser des milliers de pistes. J'ai finalement été embauché par un petit cabinet de conseil spécialisé dans le management de projets (j'avais vendu ma thèse comme un projet, cétait il y a 4 ans, et mon employeur ne sait toujours pas que je suis docteur). Les portes m'ont été ouvertes grâce à mon diplôme d'ingénieur. Bilan au bout de quatre ans : je me suis fait avoir sur la nature des missions proposées. Je ne fais pas du conseil en changeant de clients tous les 4 ou 6 mois, mais de l'assistance technique récurrente, une sorte de travail au black, depuis 3 ans et demi chez le même client. J'ai heureusement changé de service et de cadre en cours de route. Je viens de débuter un bilan de compétences pour y voir plus clair sur mes motivations profondes. Petite remarque : vous citez quelques grands noms du conseil, mais je pense qu'il ne faut pas oublier toutes les petites structures qui existent par ailleurs. Les Altran et autres Accenture recrutent de la chair fraîche d'ingénieur tout prêt à être formatée dans le moule du Gentil Consultant dévoué, pas sûr que cela corresponde au profil d'un docteur autonome. Ou alors directement à un poste de consultant de haut niveau, mais cela doit être rare.

K.

Anonyme a dit…

Autre expérience, autre retour mais différent sur l'insertion des docteurs dans le conseil...

Lorsque j'ai commencé ma thèse en biologie cellulaire, pour moi il n'y avait point de salut en dehors de la recherche (chercheur, enseignant-chercheur, voir ingénieur de recherche...). Assez rapidement j'ai compris que le chemin serait semé d'embûches mais j'étais motivée (et peut-être encore naïve...). Donc pleine d'espoirs, une fois ma thèse en poche, je suis partie faire un post-doc... ou plutôt je suis restée en France faire un post-doc.
C'est au cours de ce post-doc que j'ai réalisé que 1- avoir un poste c'était pas pour tout de suite et que 2- la recherche fondamentale ne me satisfaisait pas, j'avais besoin de plus de concret.
Donc à la fin de ce post doc, je me suis plutôt orientée vers des labo ou des industries privées. Mais avec une formation 100% universitaire et aucun stage en industrie, dur-dur.

Et puis il y a eu une rencontre par l'intermédiaire d'une association d'aide à l'insertion des diplômés scientifiques. Une personne qui m'a parlé de son boulot d'ingénieur conseil pour l'industrie pharmaceutique. J'ai alors envoyé mon CV et rapidement, entretien suivi d'une proposition de CDI direct!! Certes le salaire n'était pas celui qui correspondait à mon diplôme mais pour eux aussi il s'agissait d'un challenge car j'étais le 1er docteur à être embauchée sur ce type de poste.
Depuis 3 ans que je suis dans ma société, je n'ai jamais regretté ce choix :
- un boulot varié : en 3 ans j'ai fait 5 missions très différentes (travail sur des machines de production, validation de méthodes dans les laboratoires de contrôle qualité ou participation à la rédaction d'une demande d'autorisation de mise sur le marché d'un nouveau médicament...) pour des clients différents dont 2 missions d'un an (dont la dernière s'est interrompue pour raison de congés maternité sinon j'y serai encore...)
- une augmentation des responsabilité au fur et à mesure de la mise en évidence des compétences et des retours très satisfaisants des clients pour qui je travaillais
- une reconnaissance au niveau salaire + client + responsables.
Certes le 1er pas au départ a été difficile (apprentissage d'un nouveau langage, d'un nouvel environnement, de nouvelles attentes) mais il fut au combien gratifiant depuis!

N.

Evelyne Jardin a dit…

Bonjour,
Merci pour ces témoignages. Vous pouvez continuer à vous exprimer. C'est vraiment intéressant pour les futurs docteurs qui se posent des questions sur leur avenir.
Dr Evelyne Jardin
Animatrice du blog

Anonyme a dit…

Je travaille dans un cabinet de conseil en financement de la R&D. Ce poste correspondait à mes souhaits d'évolution professionnelle hors des labos, proche de la R&D, de l'innovation. Même si la transition semblait naturelle, il a fallu convaincre mon employeur que ma formation, la thèse, était un plus pour réaliser les missions.
Les missions qui me sont confiées demandent curiosité, esprit d'analyse, de synthèse, savoir poser des questions et trouver des solutions.
Mon employeur embauche aussi de tous jeunes ingénieurs, qui sont plus formatés (soumis à un cadre structuré) et moins expérimentés (3-4 ans de thèse, ça forme), mais de nombreux docteurs y ont trouvé une voie de reconversion.

Cam a dit…

Bonjour Anonyme, comment s'appelle l'association d'aide à l'insertion des diplômés scientifiques dont tu parles?
Merci, je commence a penser a mon retour apres post doc a l'etranger...

Evelyne a dit…

Bonjour Camille,
Malheureusement, je ne peux pas répondre pour "Anonyme". Désolée mais on peut se "parler" par courriel. N'hésitez pas à me solliciter.
Evelyne

Anonyme a dit…

Bonjour,
J'aurai dû lire le blog avant de débuter ma thèse en environnement. Docteur en science de l'environnement terrestre depuis 6 mois, je me fais bien mettre à la porte par les entreprises privées dans mon domaines de sites et sols pollués. Et poutant je mes compétences sont bien en accord mais le fait d'avoir un cursus universitaire me ferme les portes. Je ne vois pas pourquoi font-ils une différence entre ingénieurs et docteurs? On a tous des compétences, on est tous motivé.
Mon conseil, ne poursuivez pas en thèse, surtout pas. Remplissez les écoles d'ingénieurs.